Le tournage de ce film s’est déroulé en 2 sessions séparées de plusieurs mois. La difficulté était de garder une unité globale à l’image malgré le temps passé et les changements au sein des équipes.

La réalisatrice voulait situer son action dans les années 2000 et souhaitait une texture d’image rappelant cette époque sans pour autant partir dans la DV. Nous avons donc joué sur la saturation des couleurs primaires et le bruit numérique pour se rapprocher de cette ambiance, le tout aidé par le format 1,33.

Pour la partie dans l’appartement parisien, l’appartement de l’amour perdue de la personnage principale) Je voulais une lumière feutrée et naturelle. Comme si on rentrait chez quelqu’un. Avec mes électriciens et l’équipe déco nous avons donc utilisé uniquement des lampes de jeu que nous avions doté d’ampoules LED contrôlables. Il n’y avait donc aucun projecteurs sur le plateau. Donc, mise à part la caméra, on pouvait se sentir comme chez soi. Ce dispositif a aussi permis aux comédiennes une liberté de mouvement et surtout une immersion dans le décor.

Pour la maison d’architecte (domicile de la personnage principale). Je voulais une cassure avec l’ambiance de l’appartement, chercher de la froideur pour souligner la tristesse du personnage principale chez elle. Nous avons donc utilisé des sources plus larges. Cette fois les projecteurs contraignaient les déplacements, imposés des marques au sol, etc.